Un brin d’histoire
Au 19ème siècle le village comptait près de 300 habitants. En 2021, il en compte 92 avec les hameaux.
Cubières en 1806-1807
297 habitants dont :
- 117 enfants de 0 à 15 ans
- 167 adultes de 16 à 60 ans
- 13 adultes de 60 à 80 ans
- Au-delà de 80 ans : 0
En 1881 Cubières compte 201 habitants, se partageant dans 56 maisons.
- 51 dans la commune, 1 servant à l’exploitation rurale, 1 moulin, 8 bergeries ou courtals
- Le rêve : – 4 cafés
- 1 épicerie sur la place de l’église
- 1 dépôt de tabac
Les habitants de Cubières vivaient en économie fermée qui leur permettait de vivre assez modestement en cultivant un peu de tout. Il existait même quelques vignes, qui donnaient une « petite piquette » à 10°C pour une consommation personnelle.
La production annuelle des fruits et denrées de la terre étaient variables d’une année sur l’autre.
En récolte :
- 200 hectolitres de froment
- 20 hl de seigle
- 10 hl de pommelle
- 6 hl d’orges
- 50 hl d’avoine
- 20 hl de maïs
- 100 hl de pomme de terre
- 0 hl de châtaignes
- 9 hl de vesces et grains grossiers
- 2 hl de légumes de toutes espèces
- 0 hl d’olives
- 300 hl de fromage de route
- Bois à brûler et fagotage = 0
Matériel et animaux :
- 51 charrues
- 4 paires de bœufs
- 6 chevaux de trait ou de bât
- 15 ânes employés au bât
- 94 vaches
- 800 moutons ou brebis
- Pas de chèvre
- 250 volailles de toutes espèces
- Pas de porcs
Les revenus de la commune étaient de 1 181 francs.
Les prix en 1807 (en francs) :
- 1 poule : 1.50
- 1 poulet : 60
- 12 œufs : 45
- 1 vache : 72
- Veau 1 an : 48
- Génisse 1 an : 40
- Lièvre : 4
- Lapin : 1
- Perdreau : 90
- Perdrix : 75
La superficie est de 700 ha dont :
- 200 ha en terre labourée
- 36 ha en prés naturels
- 8 ha en prés artificiels
- 1 ha en jardins
- Terrains occupés par les maisons bâtiments de toutes catégories = 2 ha
- Garrigues, vacants et dépaissances (endroit où on fait paître le bétail) : 247 ha
- Routes et chemins 421 ha
- Lits et grèves de rivières, ruisseaux 14 ha
- Nombre des arbres épars dans les campagnes ou sur les routes : 180
Au 19ème siècle le territoire de la commune est de 1500 ha (1448 ha actuellement) et comprend des hameaux qui ont progressivement été laissé à l’abandon, jusqu’à disparaître pour certains. D’autres comme les Baillessats (< vails : de la vallée, on valat : fossé) regroupe de nos jours une vingtaine de personnes, quelques habitats dispersés indiquent l’existence d’ancienne fermes et de lieux habités en dehors du village actuel et qui devaient certainement prospérer autour de l’abbaye en bénéficiant de larges pâturages.
Les communications ne se faisaient que dans l’axe est/ouest ; en empruntant l’ancienne route de Tuchan à Peyrolles par Rennes les Bains aujourd’hui RD14 – vers le nord, un chemin rejoignait Fourtou, à ce jour chemin de randonnée – vers le sud un étroit chemin de muletier permettait d’accéder aux Gorges de Galamus.
La route actuelle RD 10 traversant les Gorges n’a été ouverte à la circulation qu’à la fin du 19ème siècle par une poignée d’ouvriers suspendus par des cordes. Elle a été creusée à la barre à mine et s’est terminée en 1892 par le tunnel.